Une maison qui a du mal à se vendre
La maison est pourtant jolie, typique du secteur. L’environnement est plutôt calme dans un petit village. Cela fait bientôt un an que j’ai cette petite longère à vendre, sans pouvoir aboutir. A chaque fois, un détail cloche et empêche de concrétiser : Le terrain trop petit avec un droit de passage sur le côté, les fenêtres en simple vitrage, le système de chauffage en gaz bonbonne qui ne convient pas…Plein de petites choses et la maison reste sur le marché. Le rapport qualité prix est vraiment correct. Je rassure le propriétaire, nous allons aboutir.
Une action constructive, la visite
Justement, une nouvelle visite s’annonce, et, pour prévenir toute mauvaise surprise, j’informe et je valide auprès du visiteur, toutes les particularités du bien. Un détail cependant qui va avoir une importance capitale pour la suite, le vendeur est présent lors de la visite. Je ne suis pourtant pas inquiet, je l’ai bien briffé et il m’assure qu’il n’interviendra pas et me laissera faire mon métier. Nous arrivons en fin d’après-midi, le soleil est bien orienté et les futurs acquéreurs sont charmés. J’argumente assez peu, je me contente juste d’appuyer sur quelques points sensibles concernant leur projet, notamment la grande dépendance où ils pourront réaliser un atelier.
Le problème pointe son nez
Un détail cependant me chagrine, les chiens du voisins ont l’air tout excité et n’arrête pas de japper. Au timbre, on suppose que ce ne sont pas des petits modèles. Il n’y a pourtant pas de vue directe sur les animaux, mais on voit bien le chenil juste de l’autre côté de la rue. Une réflexion les concernant arrive, je leur rétorque en plaisantant qu’il me semble qu’ils sont très âgés et que c’est leur fin. C’est à ce moment-là que tout bascule.
Intervention du propriétaire
Le propriétaire, qui laisse traîner ses oreilles pour voir comment se passe la visite, arrive et nous déclare que les chiens ne seront bientôt plus un problème. Avec les autres voisins, ils ont fait une pétition auprès de la mairie pour que le locataire de la maison d’en face soit obligé de se débarrasser de ses chiens parce qu’ils embêtent tout le monde et qu’une plainte a même été déposée.
Résultat de l’intervention
C’était trop beau. Les visiteurs ont bien entendu pris peur d’arriver dans des ennuis et d’avoir des chiens irascibles en voisinage. Ils n’ont pas donné de suite. Moi-même je n’étais pas informé car je l’ai appris plus tard, les problèmes ont toujours lieu en fin de journée quand les maîtres reviennent de leur travail. Encore une illustration d’un propriétaire qui sabote la visite.
L’enseignement
Débarrassez-vous impérativement du propriétaire, c’est le pire frein pour la vente de leur maison. Dès qu’il ouvre la bouche, le problème n’est pas loin. Il est plein de bonnes intentions, mais à chaque fois c’est la catastrophe. Il ne se rend même pas compte qu’il n’est pas crédible auprès des visiteurs. Le plus compliqué c’est de lui dire gentiment sans le vexer. Je lui explique pourquoi je n’ai pas besoin de lui et avec un peu de pédagogie, il finit généralement par comprendre.
Vous qui suivez attentivement ces articles, que pensez-vous de l’action du propriétaire dans la vente de sa maison ? Préférez-vous qu’il soit présent ? Racontez-moi votre expérience dans les commentaires.
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